Le patrimoine mémoriel est l’ensemble des monuments et objets commémoratifs : ils rappellent le souvenir d’une personne, d’un groupe de personnes ou d’un évènement qui a marqué une communauté. L’étudier permet d’analyser les processus de transmission de la mémoire.
En province de Namur, le patrimoine mémoriel est essentiellement lié aux faits marquants qui se sont déroulés lors de la Première Guerre mondiale. Au début des années 1920, dans presque chaque village, on a érigé un monument aux morts afin de préserver la mémoire de ceux qui avaient perdu la vie durant le conflit : martyrs civils, soldats, déportés, prisonniers.
Après le deuxième conflit mondial, de nouvelles plaques commémoratives sont ajoutées aux monuments aux morts précédents. Parfois, un nouveau monument est érigé, un nouveau lieu de mémoire est renseigné.
Généralement élevés grâce à une souscription publique, ces monuments font aujourd’hui partie du patrimoine communal. Leur conservation est donc généralement du ressort de la commune. Dans les faits, leur restauration est souvent très couteuse et les moyens communaux seuls ne suffisent pas à en assumer les frais. Des appels à projets fédéraux, régionaux et provinciaux ont permis aux communes de porter une attention accrue à ce patrimoine ces dix dernières années, notamment dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre.
Ainsi, dans le cadre du partenariat Province-Commune, la commune de Couvin a pu restaurer un de ses monuments, qui présentait un risque de désolidarisation.
L’importance du patrimoine mémoriel réside non seulement dans le lien d’attachement qui le lie à la population, mais également dans sa contribution au travail de mémoire : en tant que traces matérielles de faits graves qui se sont déroulés lors des périodes les plus sombres de notre histoire, ces monuments et objets peuvent servir d’outil à l’éducation citoyenne.